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Être parfaite : comprendre ce besoin avant qu’il ne freine ta croissance

Écoutes-tu parfois cette petite voix intérieure qui te murmure : « Ce n’est pas encore assez bien » ? Peut-être que tu l’entends quotidiennement, voire plusieurs fois par jour…

Elle est apparue très tôt, cette voix. Dans ton enfance, on t’a sûrement appris à faire plaisir, à réussir sans déranger ou à bien faire les choses. Ce n’était pas mal intentionné. Mais ces messages ont laissé des traces.


Avec le temps, ils sont devenus des schémas de pensée. Tu as mémorisé que, pour être reconnu, il fallait incarner la perfection. Ne pas faire de vagues. Briller, mais sans gêner : « Sois sage. Travaille bien. Sois gentille. Ne fais pas d’erreurs. ».

Et sans même t’en rendre compte, tu as commencé à associer la valeur personnelle à l’idée d’être parfaite.


Aujourd’hui, tu es entrepreneuse, tu as choisi cette liberté. Malgré tout, tu ressens toujours ce besoin de tout bien faire. Il se glisse dans ton emploi du temps, ta communication, ta manière de gérer tes offres, tes clientes, tes projets. Partout ! Il te pousse à reprendre un visuel mille fois, à réécrire une newsletter pendant des heures, à attendre avant de publier avec cette petite boule dans l’estomac… Parce que ce n’est jamais assez !


Alors, demande-toi si cette quête de perfection t’empêche, doucement, mais sûrement, d’être pleinement entrepreneuse ? Et si ton besoin d’être parfaite devenait un frein plus qu’un élan ?


jeu de scrable disant : "makes practice perfect"
Crédit image : Joël Brett (unsplash)

Comprendre ce qui nourrit le besoin d’être parfaite


Ce besoin de perfection ne tombe pas du ciel. Tu n’es pas née avec. Il correspond à ce que tu as intégré, observé et ressenti depuis ta plus tendre enfance.

Tu as grandi dans un monde qui valorise la réussite. Et pour les femmes, c’est encore plus vrai :

  • « Sois brillante », mais pas trop.

  • « Sois active et organisée », mais disponible.

  • « Sois séduisante », mais pas aguichante.

  • « Sois gentille », mais affirmée.


Ton inconscient a appris très jeune que, pour être aimé, il faut être irréprochable ! C’est ce que Taibi Kahler, psychologue, nomme le driver « Sois parfaite ». Une voix intérieure qui te pousse à toujours en faire plus, à ne pas décevoir, à ne jamais laisser transparaître le moindre défaut.

Et aujourd’hui, cette exigence s’infiltre partout.


En premier lieu dans ton métier, ou tu dois faire tes preuves. Tu veux bien faire, alors tu te mets la barre très haut. Trop haut ? Tu n’aimes pas déléguer parce que tu penses que personne ne fera aussi bien que toi, ou que cela n’aura pas le résultat attendu. Tu te dis que c'est en te donnant à fond au travail que tes collègues, tes supérieurs et tes clients reconnaitront ta valeur.


Mais cette rigueur dépasse le cadre pro. Il te suit dans ta vie personnelle ! Car être un modèle de perfection dans ton job, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi que ton apparence, ta gestion du quotidien le soient également. En étant méticuleux, tu souhaites cocher toutes les cases. Celle de l’entrepreneuse accomplie, de la mère dévouée, de la compagne idéale. Être parfaite, c’est l’être dans tous les domaines de ta vie.


Est-ce qu’il t’arrive de te dire que tu es idiote ou incompétente ? La perfectionniste peut-être dure dans ces mots envers elle-même. Elle peut se montrer impatiente et n’être jamais satisfaite. Croire qu’il faut prouver sa valeur en permanence. Et quand cela ne marche pas, elle enfile un masque de maîtrise : elle sourit, avance, et feint l’acceptation de la situation. Mais à l’intérieur, c’est une autre histoire. Elle est bouleversée et se reproche de ne pas avoir réussi.


Te reconnais-tu dans cette description ? Et dans cette confusion : t’arrive-t-il de ne plus savoir pourquoi tu fais tout ça…

Alors, commence par prendre du recul pour comprendre comment le perfectionnisme fonctionne.



Observer comment le perfectionnisme freine ton élan


Le perfectionnisme est un envoûtement. Il a quelque chose de flatteur, il offre toutes les qualités que chaque personne souhaite posséder. Il donne l’image d’une femme sérieuse, rigoureuse et fiable. Il te fait croire qu’il t’aide à garder la maîtrise, à éviter les erreurs, à réussir mieux.

Mais est-ce vrai ?


Tu passes beaucoup de temps à préparer. À peaufiner. À douter. Tu consacres deux à trois fois plus d’heures que nécessaire à chacune des actions. Tu attends le bon moment, tu veux avoir le bon logo, les bons mots, la bonne organisation… Et finalement, tu ne lances rien, tu reportes.


C’est ce qu’on appelle la procrastination perfectionniste. Elle ressemble à de la discipline, mais c’est une illusion. Ce que tu cherches à éviter, ce n’est pas l’échec… mais le regard des autres, la déception que tu pourrais y lire. Le jugement.

Et quand tu réussis malgré tout, ce n’est même pas un soulagement. Tu ne célèbres pas puisque tu ne penses pas réellement le mériter. Tu doutes toujours et te dis que tu aurais pu faire mieux. Tu ne t’autorises jamais à respirer.


Petit à petit, cette spirale use ton estime de toi. Tu ne sais plus faire la différence entre qui tu es et ce que tu fais. Tu te définis par tes résultats, tes likes, ton chiffre d’affaires. Donc s’ils baissent, ton moral aussi et tu te reproches ton manque de travail.


Mais le perfectionnisme affecte également ton intuition et ta créativité. Ils s’affaiblissent et se bloquent lorsque tu ne leur accordes plus ta confiance. La perfection n’étant jamais atteinte selon tes critères, tu finis par penser que ce sont elles qui en sont la cause. Et, petit à petit, tu perds de vue ton message, ta vision et ton plaisir.

Tu avances en état d’alerte, constamment en train de tout contrôler. Et tu t’épuises à force de vouloir cocher toutes les cases.

Est-ce que ça te parle ? Alors, il est peut-être temps de faire une pause.

jeu de srable disant " done is better than perfect"
Crédit image : Brett Jordan (unspash)

 

Explorer une autre façon d’avancer sans te suradapter


Sortir du perfectionnisme ne signifie pas tout lâcher, bâcler ton ouvrage ou arrêter de prendre soin de ta famille. C’est commencer par désapprendre ce que tu as appris. Dissocier ta valeur personnelle de ton travail, de ton quotidien. Mais aussi à réapprendre à faire autrement. Pas moins bien ! Mais t’accorder sur une version acceptable.


La première clé, c’est de remettre en question l’exigence automatique. Celle qui dit que tout doit être parfait, complet, limpide… avant même de débuter. Et si tu testais une autre croyance ? Par exemple : « ce que je crée peut exister avant d’être abouti. »

Tu peux t’appuyer sur des principes simples et puissants :

  • Le « fait vaut mieux que parfait » : qui rappelle que l’action avance toujours plus que l’introspection infinie.

  • La réitération : plutôt que chercher la bonne idée et la perfectionner, crée une première version imparfaite… et fais-la évoluer progressivement.


Tu peux aussi demander de l’aider à l’extérieur. Un regard bienveillant, comme celui d’un coach, d’un pair ou d’un mentor, peut t’accompagner à prendre du recul. À voir ce que tu ne perçois pas, à lâcher ce qui ne t’appartient plus, à t’autoriser des versions « brouillon » de toi-même… qui sont en fait très justes.


Enfin, une pratique qui a fait ses preuves dans de nombreux domaines, consiste à identifier tes déclencheurs internes. Comprendre ce qui provoque ce besoin de perfectionnisme et quand il se manifeste te permet de le repérer et de savoir quand t’arrêter. Alors, demande-toi :

-            Quand est-ce que tu surcorriges ?

-            Quand est-ce que tu passes trop de temps sur un détail ?

Prendre conscience de ces moments te permet de les désamorcer en douceur, sans violence et sans t’auto-juger.


C’est comme ça que tu avances sans te suradapter. Tu n’abandonnes pas ton exigence ni ton professionnalisme. C’est transformer ta quête de perfection en une forme d’écoute. Une écoute qui te respecte, sans t’épuiser.


Se libérer du perfectionnisme pour un entrepreneuriat aligné


Le perfectionnisme vient de sentiments développés pendant l'enfance, qui ont influencé ta perception de ta propre valeur. En cherchant constamment la perfection, tu te retiens d'avancer dans ton entreprise.


Pour y pallier, il te faut apprendre à le reconnaitre, le comprendre et détecter ses déclencheurs. Te rappeler régulièrement que tes créations n’ont pas besoin d’être parfaites pour exister et qu’elles sont déjà riches en valeur.


Ne force pas ce que tu n’es pas, et n'enjolive pas ce que tu vis.

Quand tu te débarrasses de la pression, tu n'es pas moins professionnelle. Au contraire, tu es plus présente, plus authentique, plus claire. Cela te permet de prendre des décisions plus intuitives.

En étant simplement toi-même, tu peux toucher les bonnes personnes. Ta véritable puissance ne vient pas de ton image, mais de ton alignement.


C'est peut-être cela, entreprendre sans masque : oser se montrer tel qu'on est.

Et avancer, non plus contre toi… mais avec toi.


Souhaites-tu te libérer de ce perfectionnisme ? Alors, rejoins mon programme Holi'berté, et je t'aiderai a le surmonter.


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